UMI LINK : nouvelle unité de recherche franco-japonaise

Fruit de dix années de collaboration avec l'Université de Rennes 1, un partenariat scientifique avec le National Institute for Materials Science de Tsukuba au Japon a permis la naissance d'une Unité Mixte Internationale du CNRS sur les matériaux et les structures clés innovants, associée au groupe Saint-Gobain. Installée au Japon, l'UMI 3629 LINK (Laboratory for INnovative Key materials and structures) aura comme unité miroir en France l'Institut des sciences chimiques de Rennes.
nanostructuration

Du partenariat scientifique à l'unité de recherche

Du 27 au 29 octobre 2014 à Tsukuba au Japon, la quatrième édition des rencontres scientifiques entre l'université de Rennes 1 et le National Institute of Materials Science verra l'inauguration d'une unité de recherche internationale associant le CNRS et le groupe Saint-Gobain. Baptisée LINK (Laboratory for Innovative Key Materials and Structures), cette unité développera la synthèse et la caractérisation de matériaux nanocomposites fonctionnels, à base de clusters de métaux de transition. Cet évènement, soutenu par le NIMS, Saint Gobain KK, l'Université de Rennes 1, le CNRS et l’ambassade de France à Tokyo abordera des thématiques représentatives de nos deux institutions : matériaux moléculaires, fonctionnels et pour l'énergie.

10 ans de coopération franco-japonaise entre Rennes et Tsukuba

Les interactions fortes et de longue date entre le NIMS et l'Université de Rennes 1 ont contribué à identifier l'Institut des Sciences Chimiques de Rennes(dont Rennes 1 et le CNRS sont co-tutelles) comme "site miroir" de l'UMI LINK, avec l'objectif de favoriser les échanges scientifiques entre les deux sites et d'établir une collaboration privilégiée, sur la base des projets scientifiques développés par l'UMI. Formalisés en 2010 par un accord de partenariat entre le NIMS et Rennes 1, les échanges entre les deux établissements remontent à plus de dix ans. Ils ont notamment donné lieu ces dernières années à l'organisation de colloques (workshops) annuels organisés en alternance au Japon et à Rennes, dans les domaines des nanomatériaux, de la chimie du solide et de la chimie théorique. Ces workshops ont été l'occasion pour les chercheurs rennais et japonais de se rencontrer et d'échanger des idées sur le thème des « Matériaux et développement durable, enjeux et défis du 21ème siècles », de manière à initier de nouvelles collaborations axées sur d’autres points forts rennais comme la chimie moléculaire ou l’électronique organique. Ces workshops ont également servi de support à la signature d’un accord-cadre entre le NIMS et UR1 concernant l’échange de doctorants.

Le projet de recherche de LINK sera développé en particulier avec l'équipe Chimie du Solide et Matériaux de l'Institut des Sciences chimiques de Rennes, impliquant notamment deux directeurs de recherche du CNRS, Fabien Grasset, spécialiste des nanomatériaux, et Stéphane Cordier, responsable de l'activité sur les composés à clusters, qui est une spécificité de la chimie rennaise.

Qu'est-ce qu'une UMI ?

Les Unités Mixtes Internationales constituent la plus haute forme de la coopération scientifique conduite par le CNRS à l'échelle globale. LINK résulte ainsi de la collaboration d'excellence entre des équipes dont l'importance nécessite la création d'une structure plus pérenne. On dénombre 35 UMI, dans 17 pays. Ces structures sont établies pour 4 ans, renouvelables deux fois après évaluation de leur activité.

L’Unité mixte internationale est un "vrai" laboratoire, semblable à ceux que l’on rencontre dans les universités ou les organismes de recherche. Localisée sur un site unique, en France ou à l’étranger (ici au Japon), elle regroupe des chercheurs, des étudiants, des post-doctorants, des techniciens affectés au CNRS et au sein de l’institution partenaire étrangère.

Financements

Des moyens humains et matériels sont accordés aux UMI par le CNRS et l’(les) institution(s) partenaire(s). Ces moyens sont additionnels des financements provenant de diverses sources : autres organismes, fondations, organismes privés... Sont ainsi financés : les salaires des chercheurs, des étudiants en thèses, des post-doc, de l’équipement, du fonctionnement, des missions, des postes de chercheurs associés et tous les frais d’infrastructure. Ces dépenses sont cofinancées par les deux partenaires, selon un budget prévisionnel annuel, qui résulte de discussions entre les instances administratives et scientifiques des deux pays.