« Pas faire des maths haut perché. Juste transmettre. J’aime le contact ».
Depuis le début de sa scolarité, Antoine n’a jamais redoublé. Il a validé un master 2 Métiers de l’enseignement et obtenu son Capes cette année. Un parcours d’étudiant comme les autres, à ceci près qu'Antoine est atteint de leucodystrophie, une maladie génétique rare. « Les élèves atteints de leucodystrophie décrochent d’habitude à partir de la seconde. Leur très grande fatigue les empêche de suivre le rythme. J’ai de la chance, je souffre d’une forme allégée de la maladie ».
Des aides pratiques
Son premier jour à l’université, Antoine s’en souvient comme un « grand moment de stress et de solitude ». Qui allait l’aider à prendre ses notes en cours ?
Grâce au service d'aide à la vie étudiante (SAVE) , l’étudiant n’a pas attendu longtemps : « quatre charmantes jeunes filles se sont proposées pour m’aider ». Et ça continue.
Cette année, c’est Fanny qui s’applique à prendre les cours en notes avant de remettre à Antoine les photocopies. « Les preneurs de note sont rémunérés sous forme de contrat étudiant par le SAVE ».
Au titre de son handicap, Antoine a aussi bénéficié à l’université d’un 1/3 temps supplémentaire lors des épreuves de contrôles continus et des examens terminaux.
Le campus est-il accessible ?
« Globalement oui. Sauf du côté de la BU où les racines des arbres défoncent le goudron. Il y aussi quelques trous dans les trottoirs sur le chemin de l’Etoile ».
La seule chose contre laquelle Antoine ne peut rien, c’est la déclivité du campus. « On est sur une butte alors forcément, ça grimpe… Mais je ne veux pas de fauteuil électrique. Je veux continuer à me muscler. Heureusement j’ai toujours des amis pour m’aider ».
D’un naturel optimiste, Antoine ne fait pas trop de cas de son handicap. « Je l’oublie au maximum. J’essaie de vivre le plus normalement possible pour rester ouvert aux autres. En retour, les autres s’ouvrent à vous ».