Géosciences : un appel à projet européen ultra compétitif remporté par l'Université de Rennes

Deux enseignants-chercheurs du laboratoire Géosciences Rennes (OSUR) ont obtenu l'appui de l'Europe pour monter une coordination de réseau de formation doctorale innovante. Objectif : former les chercheurs de demain à mieux prédire la localisation, les structures et les propriétés des sédiments, véritables ressources géologiques ou potentiels lieux de stockage d'une importance capitale pour l'humanité.
Schéma S2S Future, projet européen de formation doctorale porté par l'Université de Rennes 1

Un projet "Innovative Training Network (ITN)"

Le projet "S2S-Future", « Signal propagation in source-to-sink for the future of Earth ressources and energies » est coordonné par François Guillocheau et Cécile Robin, enseignants-chercheurs à l'Université de Rennes 1 et au laboratoire Géosciences Rennes (CNRS/UnivRennes1), membre de l'Observatoire des sciences de l'Univers de Rennes (OSUR).

Le consortium "S2S-Future", réunissant 21 participants (10 académiques et 11 entreprises) issus de 7 pays européens (France, Suisse, Grande Bretagne, Norvège, Allemagne, Pays-Bas, Espagne et d’un partenaire non-européen, l’Inde), formera 15 doctorants à travers un plan de formation original, entièrement co-inventé par les académiques et les entreprises partenaires du projet.

Noté 99 sur 100 par les évaluateurs, ce projet Innovative Training Network, l'une des actions Marie Sklodowska-Curie portées par la Commission européenne, figure parmi les seules 12 propositions retenues cette année sur la thématique de l'environnement (taux de réussite de 7,4 % à l'échelle européenne).

Thématique scientifique et objectif de la formation doctorale

Le propos de cet ITN "S2S-Future" est de décrire et modéliser la réponse de la surface de la Terre aux signaux tectoniques et climatiques au cours des temps géologiques, des zones d'érosion en amont (« source ») aux zones en sédimentation en aval (« sink »).

La surface de la Terre est en effet le domaine d'interactions complexes entre les humains et leur environnement physique, chimique et biologique, y compris les sédiments. Ces sédiments sont produits, transportés et déposés à la surface de la Terre depuis au moins 4 milliards d'années.

Or ces sédiments représentent des ressources géologiques (ressources en eau, énergie, granulats, métaux...) ou peuvent servir à stocker différents déchets d’origine anthropique (CO2, nucléaire, chimique) qui sont d'une importance capitale pour le développement de l'humanité.

L'objectif de cet ITN "S2S-Future" est par conséquent de former les chercheurs de demain, qui seront capables de mieux prédire la localisation, les structures (i.e. les hétérogénéités) des sédiments et leurs propriétés minéralogiques/physiques (distribution granulométrique, porosité, perméabilité, etc.). Cet objectif sera atteint grâce à l'intégration complète du système sédimentaire dans l'espace et dans le temps, de la source des sédiments en amont au puits des sédiments en aval, connu donc sous le nom de Source–to-sink (S2S).

Cette ambition est fondamentale pour répondre aux besoins croissants de l'humanité, dans un contexte de changements importants et rapides des sociétés, avec leurs conséquences sur le climat mondial.

Appui de la plateforme "Projets Européens"

À noter dans la réussite de ce projet, le rôle déterminant de la Plateforme Projets Européens (2PE) Bretagne, qui depuis 2013, accompagne et valorise la participation de la communauté académique bretonne aux programmes-cadres européens dédiés à la recherche et l'innovation, notamment dans le cadre Horizon 2020.