Si l’on savait que le virus Zika se transmettait par voie sexuelle et que le virus persistait dans le sperme plusieurs mois après l’infection, l’origine de cette persistance était inconnue, de même que les raisons de la diminution du nombre de spermatozoïdes chez les hommes infectés.
Une équipe rennaise de l’Irset (Inserm/Université de Rennes 1/EHESP) dirigée par Nathalie Dejucq-Rainsford a montré, avec l'appui d'équipes de la métropole, des Antilles et du Brésil, que le virus infecte plusieurs types de cellules testiculaires, dont les cellules germinales, à l’origine des spermatozoïdes, ce qui pourrait altérer le processus de fabrication des cellules sexuelles. Par ailleurs, la faible défense immunitaire du testicule contre le virus Zika pourrait nuire à l’élimination du virus dans cet organe et ainsi contribuer à sa persistance dans le sperme. Ces travaux sont publiés dans la revue Journal of Clinical Investigation.
Référence
Zika virus infects human testicular tissue and germ cells
Giulia Matusali, Laurent Houzet, Anne-Pascale Satie, Dominique Mahé, Florence Aubry, Thérèse Couderc, Julie Frouard, Salomé Bourgeau, Karim Bensalah, Sylvain Lavoué, Guillaume Joguet, Louis Bujan, André Cabié, Gleide Avelar, Marc Lecuit, Anna Le Tortorec and Nathalie Dejucq-Rainsford
J Clin Invest. 2018. DOI:10.1172/JCI121735